Monsieur le Marquis de Montespan: grand aristocrate mais désargenté dont Louis
XIV a pris la femme comme maitresse
Tanssard: Valet et homme de confiance du Marquis
La Comtesse: Charmante aristocrate voisine et amie de Montespan
Madame Tournelle: Intendante du château de Montespan
La fille puis Marie: Jeune fille amoureuse de Montespan mais comme d’un idéal
Chevalier de Mortange: Jeune aristocrate arrogant
Extrait :
(Surprises, les femmes sont saisies de crainte et Tanssard prend un couteau sur la table. Le chevalier dégainant son épée d’un coup)
Chevalier : Tout doux mon brave. Allez chercher votre Maître, ce n’est pas après vous que j’en ai.
Tanssard : Qui dois-je annoncer ?
Chevalier : Dites simplement que je suis un envoyé du Roy.
Tanssard : Ah, en effet, voilà qui va faire venir Monsieur le Marquis au plus vite. (Il sort)
Chevalier : Et bien quoi ! Fermez la bouche et continuez de travailler. Par Dieu, on dirait que vous n’avez jamais rien vu. (Il va s’asseoir dans le fauteuil du Marquis) Oh ! Comme cela empeste ici ...
Montespan, entrant : En effet Monsieur, je pense que depuis peu, cette pièce empeste la suffisance et l’arrogance.
Chevalier : Prenez garde !
Montespan : A quoi ? A qui ? A vous ? (il éclate de rire) Nommez-vous Monsieur, ou foi de gentilhomme, je vous étripe sur le champ.
Chevalier : Je suis le chevalier de Mortange, envoyé du Roy pour vous faire une offre.
Montespan : Ah oui ?
Chevalier de Mortange : Une offre qui se comptera en sus de vos dettes qui s’élèvent à...
Montespan : Comment va ma femme ?
Chevalier de Montagne : Et bien, la Marquise Athénaïs ...
Montespan : Ma femme s’appelle et s’appellera toujours Françoise, Monsieur. Ce sobriquet n’est que la marque artificielle des courtisans précieux autant que serviles de votre espèce qui grouillent à Versailles.
Chevalier de Mortange : Rassurez-vous, monsieur, la favorite se porte bien. Elle possède un appartement plus grand que celui de la Reine et le Roy a commencé à lui
faire construire un petit Versailles à Clagny, sans doute pour lui éviter la promiscuité de ces gens de cour qui vous répugnent tant. Elle n’a plus de rivale et il est clair qu’à ce jour, la vraie Reine de France, c’est elle.
Montespan : Est-elle heureuse ?
Chevalier : Ah pour ce qui y paraît, je le pense mais je ne suis pas dans le secret des dieux. Revenons à ma mission si vous le voulez bien. Le Roy me charge de vous offrir, après le rehaussement de vos dettes, 200.000 écus.
Montespan : Peuh !
Chevalier : Monsieur, je ne suis pas là pour discuter mais pour conclure. Vous dites donc ?
Montespan : Chevalier, je ne serai pas grossier eu égard à la présence des femmes dans cette pièce. La réponse vous satisfait-elle ?
Chevalier : Vous allez trop loin. Que dois-je dire au Roy ?
Montespan : Que Dieu le regarde dans ses petits marchandages qui lui veulent racheter une conscience. Vous lui direz, Chevalier, que Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, Marquis de Montespan, époux de Françoise de Rochechouart de Mortemart, et père légalement des enfants qu’il lui a fait, lui dit non. Pas de petits arrangements.
Chevalier : Monsieur, vous vous oubliez. Je ne peux pas dire cela au Roy de France.
Montespan : Ce n’est pas vous qui le dites, c’est moi. Vous, vous portez ma parole. Manqueriez-vous de relief dans le haut de chausse ?
Chevalier : Prenez garde !
Montespan : Oui, vous vous répétez.
Chevalier : 250.000 écus...
Montespan : Et vous êtes autorisé à marchander mon honneur ? Que dis-je, mon Amour ? Sortez Monsieur !
Chevalier : Plutôt mourir ! Montespan : C’est une demande ? Tanssard : Monsieur ...
Protégé par le droit d'auteur. Pour recevoir la version complète de la pièce, veuillez nous contacter.
Free AI Website Software