A BICYCLETTE

A BICYCLETTE

Alain Beaufort

Genre: comédie douce

Distribution: 2 femmes et 2 hommes

"Parce que les peines de coeur, comme le vélo, on n’oublie jamais"

Il s’agit de moment d’une grande tendresse entre deux hommes et dans un couple. Ecoute, compréhension, désir, humour sur parfois fond de désespoir. Une belle amitié qui manque de mots pour le dire, une belle relation qui a enfin les mots pour se comprendre et une relation naissante qui découvre un nouveau possible. Entre sourire et émotion.


Durée: 1 heure 25

Personnages:

Elle: épouse de lui, jeune mère, sereine et posée, tendre et généreuse après de nombreux tourments
Lui: barman dans son propre lieu. Époux de elle. Couple qui semble avoir survécu à la rupture
Le client: un jeune homme se laissant mourir par un désespoir amoureux
La jeune femme: une jeune femme faisant une tentative de suicide et sauvée par le client

Extrait 

Dans un salon, un soir :

Elle :Tu m’aimes moins.
Lui :Encore.
Elle :Tu m’aimes moins !
Lui:Pourquoi reviens-tu, chaque fois passé minuit, avec cette phrase ?
Elle:Tu m’aimes moins.
Lui:Peut-être.
Elle:(un temps) Alors quitte-moi.
Lui:C’est si simple ?
Elle:On aime, on est ensemble, on n'aime plus…
Lui:On se quitte. C’est un peu facile. (Un temps) Va te coucher.
Elle:Moi, je t’aime toujours.
Lui:Mais moi aussi.
Elle:Dis-le !
Lui:Je t’aime… toujours.
Elle:Des mots.
Lui:Les mêmes que les tiens.
(Un temps)
Elle:Tu étais si tendre…
Lui:Tu étais si avide…
(Un temps)
Elle:Tu étais si prévenant…
Lui:Tu étais si … nouvelle.
Elle:Voilà le mot. Pleine de mystère, nouvelle, peut-être pas à toi pour longtemps, nouvelle...
Lui:C’est vrai. Mais je suppose que c’est valable pour moi aussi ?
Elle:Non.
Lui:Ah !
Elle:Non. Le mystère s’est transformé. Je t’aime plus qu’au début. Plus profondément.
Lui:Moi aussi...
Elle:Ne récupère pas mes idées.
(Un long temps)
Lui:Tu étais si étroite.
Elle:Tu étais si pressé.
(Un temps)
Lui:Tu te souviens ?
Elle:Oui, tu pensais que j’étais une petite sainte.
Lui:C’est vrai.
Elle:Et quand je t’ai demandé si tu voulais que je te suce, tu as changé de couleur.
(Un temps)
Lui:C’est vrai.
Elle:Tu n’avais plus le pouvoir, tu transpirais.
Lui:Oui, c’est vrai.
(Un temps)
Elle:Alors, tu as ouvert mon manteau. Tu as glissé ta main dans mon dos, tu as dégrafé mon soutien-gorge et tu m’as caressé les seins
(Un temps)
Lui:Ce n’est pas vrai ?
Elle:Si. Je m’étais demandé si tu me prendrais, ce soir-là, notre trentième soir. Tu m’as attirée à toi et debout, dans le square derrière chez moi, près du bassin, tu m’as prise.
Lui:Dans le square ?
Elle:Oui.
Lui:C’était l’hiver ?
Elle:Non, le printemps. Tu as oublié !
Lui:Il faudrait aller nous coucher.
Elle:Pour faire l’amour ?
Lui:Le petit dort.
Elle:C’est vrai.
Lui:Et puis demain, debout à 7 heures.
Elle:C’est vrai!
(Un temps)
Lui:J’avais pourtant l’impression qu’il y avait des maisons.
Elle:Mais on n’est pas obligé de se caresser une heure…
Lui:Je portais mon gros manteau noir.
Elle:Tu n’en as vraiment pas envie ?
Lui:Ce n’était pas moi !
Elle:Tu crois ?



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